Kinshasa, 2 juillet 2025 — Le paysage médiatique congolais de ce début juillet est dominé par deux faits majeurs : le lancement à l’échelle nationale de l’Examen de fin d’études primaires (ENAFEP)
Un examen national sous le signe de la résilience et de l’universalité
C’est depuis l’École primaire d’application Lumumba, au cœur de la commune de Kasa-Vubu à Kinshasa, que le vice-ministre de l’Éducation nationale et de la Nouvelle Citoyenneté, Jean Pierre Kezamudru, a officiellement donné le coup d’envoi de l’édition 2025 de l’ENAFEP. La cérémonie, qui s’est tenue le 1er juillet, a rassemblé plusieurs responsables éducatifs, autorités locales et partenaires du secteur.
L’examen, qui s’étale sur deux jours, concerne cette année 2.342.864 élèves, un chiffre en nette hausse de près de 10 %par rapport à l’année précédente, selon les données publiées par l’Agence congolaise de presse. Fait notable, les filles représentent 48,5 % des candidats, soulignant un progrès certain vers la parité dans l’accès à l’éducation de base.
Mais au-delà des statistiques, c’est la dimension symbolique de cette édition qui retient l’attention. En dépit des difficultés sécuritaires persistantes dans certaines provinces de l’Est, le gouvernement a tenu à maintenir l’épreuve dans l’ensemble des zones du pays, y compris celles encore en proie à l’insécurité. Un geste fort, perçu comme une démonstration de la volonté de garantir un accès équitable à l’éducation sur toute l’étendue du territoire.
La progression du nombre de candidats est largement attribuée aux effets durables de la politique de gratuité de l’enseignement primaire, instaurée en 2019. Bien que confronté à des défis persistants – surcharge des classes, déficit d’infrastructures, encadrement insuffisant – le ministère de l’Éducation affiche une confiance renouvelée dans sa capacité à tenir le cap.
La Rédaction
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