La capitale congolaise s’apprête à accueillir un événement inédit à la croisée de la création artistique, de la diplomatie culturelle et de la promotion économique. Du 16 au 18 juillet 2025, Kinshasa sera le théâtre de la toute première édition du Festival mondial de la musique et du tourisme (FMMT), un projet d’envergure placé sous l’égide du président Félix Tshisekedi.
Un festival aux ambitions multiples
Conçu comme un catalyseur d’ouverture et de transformation, le FMMT vise à repositionner la République démocratique du Congo sur la carte des grandes nations culturelles et touristiques. Dans un pays au riche héritage musical et à la biodiversité exceptionnelle, cette initiative entend marier les forces du patrimoine et de la modernité pour dessiner un avenir plus attractif.
“Paix en RDC, cœur de l’Afrique” : le slogan de cette première édition donne le ton. Il s’agit de promouvoir une image renouvelée du pays, tournée vers l’unité, la créativité et l’accueil du monde.
Une programmation articulée autour de trois piliers
Au Centre culturel et des arts d’Afrique centrale, situé à Kasa-Vubu face au Palais du peuple, se déploiera un programme dense et varié, structuré en trois temps forts :
- Un forum international : Plateforme de réflexion et de dialogue, le forum réunira chercheurs, décideurs publics, professionnels du tourisme et acteurs culturels autour de thèmes clés tels que la diplomatie culturelle, la valorisation du patrimoine, ou encore les opportunités d’investissement liées au secteur touristique.
- Des concerts et spectacles immersifs : Plusieurs scènes accueilleront des artistes de renom venus d’une dizaine de pays, dans un esprit de célébration et de diversité. La programmation musicale se veut éclectique et résolument internationale, avec des performances destinées à faire vibrer Kinshasa au rythme des rencontres culturelles.
- Un village culturel interactif : Pensé comme un espace vivant et accessible, ce village mettra à l’honneur l’artisanat, la gastronomie, les arts visuels, ainsi que les grandes aires protégées du pays. Des pavillons thématiques permettront également aux délégations étrangères de présenter leur culture, leurs savoir-faire et leurs projets.
Le pari du soft power à l’africaine
Pour les autorités congolaises, le FMMT ne se résume pas à un simple festival. Il s’agit d’un instrument stratégique de rayonnement international, à l’instar de grands événements comme le Carnaval de Rio ou le Festival de Jazz de Montréal. Le ministre du Tourisme, Didier M’Pambia, insiste sur l’importance de changer la perception globale de la RDC : “Il est temps de faire entendre un autre récit, celui d’un Congo dynamique, culturel et résolument tourné vers le futur.”
Ce repositionnement passe aussi par une mobilisation médiatique accrue et une volonté assumée d’attirer les investisseurs étrangers grâce à une image renouvelée du pays.
Une vitrine diplomatique et culturelle
La portée internationale de l’événement se confirme avec la participation attendue de personnalités influentes, parmi lesquelles le secrétaire général de l’Organisation mondiale du tourisme et plusieurs ministres venus d’Afrique, d’Europe et des Amériques. Ces présences illustrent le potentiel diplomatique d’un tel rassemblement, où se croisent enjeux de coopération, échanges culturels et stratégies économiques.
Au-delà de sa dimension festive, le FMMT se veut également un signal fort en faveur de la paix et de la résilience. Dans une région encore confrontée à des défis sécuritaires, le festival représente un espace d’unité nationale, de dialogue interculturel et de réappropriation du récit collectif.
Kinshasa, nouveau carrefour culturel du continent ?
Avec ce projet, Kinshasa se projette comme un futur pôle culturel de référence en Afrique. Ville d’expression, de musique et de mixité, la capitale congolaise entend faire valoir ses atouts pour devenir une destination incontournable pour les amateurs d’art et de découverte.
Le Festival mondial de la musique et du tourisme s’annonce ainsi comme un jalon majeur dans la stratégie de repositionnement de la RDC. À travers cette initiative, la culture devient un vecteur d’influence, la musique un moteur de croissance, et le tourisme un pari sur l’avenir.
Un événement fondateur, au croisement de l’identité et de l’ouverture
Alors que le pays cherche à écrire une nouvelle page de son histoire, le FMMT pourrait bien en devenir l’un des symboles les plus forts. À la fois célébration et ambition, le festival s’impose déjà comme un levier de transformation pour une RDC désireuse de faire entendre sa voix autrement.
La Rédaction
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