Une onde sismique majeure a semé l’alerte sur l’ensemble du bassin Pacifique. Un puissant séisme de magnitude 8,8, survenu au large de la péninsule russe du Kamtchatka, a déclenché une série d’alertes au tsunami dans plusieurs pays riverains. Les autorités redoutent des vagues atteignant jusqu’à trois mètres de hauteur.
Evacuations d’urgence aux Kouriles
Au nord de l’archipel des Kouriles, territoire russe situé entre le Kamtchatka et le Japon, les opérations d’évacuation ont été menées dans l’urgence. Selon le maire du district local, l’ensemble des habitants a pu être déplacé à temps. « Tout le monde a été évacué », a-t-il déclaré tôt ce matin. Sur place, les premières images témoignent de destructions importantes : des infrastructures portuaires, des habitations et des installations industrielles ont été endommagées ou entièrement submergées par la mer.
Ce séisme, le plus puissant enregistré dans cette région depuis 1952, a eu pour épicentre une zone sous-marine particulièrement active. Sa violence a immédiatement déclenché les systèmes d’alerte dans plusieurs pays.
Le Japon et la Chine sur le qui-vive
Du côté japonais, les autorités ont élargi la zone de vigilance à une large partie du littoral, du nord de Hokkaïdo jusqu’au sud de l’île de Honshū, incluant la région d’Osaka. Par mesure de sécurité, la centrale nucléaire de Fukushima a été évacuée dans la matinée. Les autorités nippones redoutent des vagues susceptibles d’atteindre ou dépasser un mètre de hauteur.
En Chine et aux Philippines, les gouvernements ont exhorté les populations vivant près du littoral à rejoindre les hauteurs. Les pêcheurs en mer ont reçu la consigne de rester au large, les zones côtières étant considérées comme particulièrement dangereuses en cas de ressac brutal.
L’autre rive du Pacifique aussi menacée
En Amérique et dans le Pacifique central, l’Alaska, Hawaï, le Mexique, le Pérou et d’autres pays d’Amérique latine ont eux aussi déclenché leurs protocoles d’alerte. À Hawaï, le gouverneur Josh Green a appelé à la plus grande prudence. « Nous avons mobilisé tous les moyens disponibles, notamment des hélicoptères et des véhicules amphibies », a-t-il précisé, en insistant sur la nécessité d’une évacuation immédiate.
« Une vague d’un mètre peut suffire à renverser des clôtures, emporter des véhicules ou déraciner des arbres », a-t-il mis en garde. « Ce type de phénomène est extrêmement rapide et dangereux. Toute personne frappée par un objet flottant peut être grièvement blessée, voire tuée. Il est impératif de ne pas rester près du littoral. »
Vigilance généralisée dans le Pacifique
Au-delà de la zone initiale, plusieurs archipels du Pacifique sud, dont la Polynésie française, ainsi que des pays d’Amérique centrale comme le Costa Rica et l’Équateur, pourraient eux aussi être touchés dans les prochaines heures. Les autorités locales multiplient les messages d’alerte et les consignes de sécurité afin de prévenir toute tragédie.
Les centres sismologiques internationaux continuent d’analyser les répliques potentielles et la propagation des vagues. Le risque reste évolutif, et les populations côtières sont invitées à suivre scrupuleusement les instructions des services de secours.
La Rédaction
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