
Un nouveau partenariat scellé entre le gouvernement congolais et le club français de l’AS Monaco suscite la controverse. Validé récemment par les autorités, cet accord vise à promouvoir l’image du pays à l’étranger grâce à une association avec le célèbre club française de Ligue 1.
Ce projet n’est pas sans rappeler la stratégie adoptée par le Rwanda avec le Paris Saint-Germain, une comparaison qui, dans le contexte politique régional, ne manque pas de provoquer des réactions. Pour certains observateurs, l’initiative congolaise soulève des doutes, notamment en raison des tensions diplomatiques persistantes entre la ville de Kinshasa et Kigali.
Selon des informations non officielles, le partenariat impliquerait un engagement financier estimé à plus de 5,5 millions de dollars sur trois ans. À cela s’ajouteraient des dépenses logistiques à chaque rencontre ou événement impliquant le club monégasque, la RDC débourserait plus de 230 000 dollars.
Cette manne suscite des critiques, d’autant plus que le football congolais traverse une période difficile. La dernière saison de la Ligue 1 locale s’est terminée dans un climat d’instabilité marqué par un manque criant de ressources.
« Nos joueurs évoluent dans des conditions précaires. Les clubs peinent à s’entraîner, les compétitions ne sont pas régulièrement organisées, et les infrastructures sont dans un état déplorable », regrette un ancien entraîneur de la Linafoot contacté à Kinshasa.
Certains voient dans cet accord une opération de communication coûteuse, aux retombées locales incertaines. Le ministère des Sports, dirigé par Didier Budimbu, est accusé de miser sur la visibilité internationale au détriment d’un investissement durable dans les structures sportives nationales.
Alors que les partisans du projet parlent d’une opportunité de repositionnement stratégique pour le pays, ses détracteurs rappellent que les priorités sportives de la RDC restent profondément enracinées dans les réalités locales : manque de terrains, absence de compétitions régulières et fuite des talents vers l’étranger.
La Rédaction
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